Soudan du Sud
En 1956, le Soudan obtient son indépendance des royaumes britannique et égyptien, formant ainsi un pays unifié connu sous le nom de République du Soudan. Après des décennies de guerre entre le Nord et le Sud, le Soudan du Sud se retire de la République du Soudan en 2011. Sa population est alors de 11 millions de personnes et compte 60 groupes ethniques différents.
En 2005, à la suite de deux guerres civiles qui auront coûté la vie à plus de 2,5 millions de personnes, un accord est finalement conclu pour assurer un cessez-le-feu permanent et garantir la tenue d’un référendum sur l’indépendance en 2011. La République du Soudan du Sud nait officiellement en juillet de cette année.
Les Dinkas et les Nuers forment les deux plus grands groupes ethniques de la région. L’animosité historique entre les deux groupes remonte au régime colonial britannique, et elle s’intensifie de nouveau après l’indépendance.
En décembre 2013, l’ancien vice-président, Riek Machar, annonce qu’il prévoit de se présenter aux élections présidentielles de 2015. Craignant un coup d’État, le président Kiir l’accuse alors de complot. Le conflit politique intensifie et ravive d’anciennes tensions ethniques et politiques, incitant aux affrontements armés et aux massacres ciblés de partisans des partis d’opposition. Les milices dinkas et l’armée se rangent derrière Kiir, lui-même Dinka, alors que les milices nuers soutiennent Machar, un Nuer.
Sous la pression des Nations Unies, un accord de paix entre les chefs rivaux est signé en août 2015. Il mène à l’établissement d’un gouvernement transitoire promouvant l’unité. En juillet 2016 , en raison de la montée de la violence dans le pays, cet accord est rompu. Selon des représentants des Nations Unies, jusqu’à 50 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en 2013, et plus de 2,3 millions ont été contraintes de fuir.