Myanmar

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Exposition Ensemble contre le génocide : comprendre, questionner, prévenir

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Myanmar

Le Myanmar (Birmanie) était une colonie britannique jusqu’en 1948. Au cours des 14 années suivantes, son gouvernement démocratique doit faire face à de multiples tensions militaires et sociales. Il sera renversé par l’armée en 1962, un régime militaire oppressif sera alors mis en place. En 2003, le premier ministre Kyin Nyunt annonce un plan de transition Road Map to Democracy. En 2007, les moines bouddhistes organisent et dirigent la Révolution de safran contre le régime militaire. Ces évènements mènent à la tenue d’élections en 2010, et ainsi, à la formation d’un gouvernement civil. À la suite de ces élections, l’organisation bouddhiste Ma Ba Tha, qui est étroitement liée au mouvement extrémiste 969 et qui voit l’Islam comme une menace au Myanmar, devient de plus en plus influente sur le plan politique.

Les Rohingyas sont une minorité musulmane qui rassemble environ un tiers de la population de l’État, majoritairement bouddhiste, de Rakhine (Arakan). Cependant, depuis 1962, le gouvernement refuse de reconnaître les Rohingyas comme l’un des 135 groupes ethniques du pays. Même s’ils sont établis dans la région d’Arakan depuis le 15e siècle, ils continuent d’être perçus par les Rakhines bouddhistes comme des « immigrants du Bengale » ou des « envahisseurs musulmans ». De la conquête Bamar de la région Arakan (lors de laquelle 35 000 Rohingyas ont dû trouver refuge au Bangladesh) à la guerre d’indépendance du Bangladesh, les Rohingyas ont une longue histoire de migration forcée.

En outre, en vertu de la loi sur la citoyenneté adoptée en 1982, le gouvernement myanmarais rejette désormais leur citoyenneté. En 2012, des émeutes et des massacres explosent dans l’État de Rakhine : des centaines de Rohingyas sont tués et des milliers d’autresdoivent fuir la région. En 2016, les incendies et les viols collectifs se succèdent et forcent, de nouveau, 87 000 Rohingyas à fuir le pays pour se réfugier au Bangladesh.