Qu’est-ce que la résistance?
Il est difficile de définir avec précision la résistance. Cependant, durant un génocide, elle est généralement perçue comme un moyen de défense visant à protéger la liberté, la dignité et la vie d’éventuelles victimes. Pourtant, cette définition néglige certaines nuances. Il est difficile de restreindre la portée de ce concept à des actions concrètes. La résistance peut prendre différentes formes : le combat, le sabotage, le refus d’obéir, la pratique d’activités illégales, etc.
Les victimes résisteront peut-être, non pour transformer un système, mais pour y préserver leur identité culturelle ou religieuse. Certaines non-victimes occupant des postes de pouvoir, comme les consuls Chiune Sugihara et Jesse B. Jackson, peuvent résister en sauvant des victimes. D’autres personnes, disposant de moins de pouvoir, peuvent risquer leur vie pour protéger des voisins ou des inconnus menacés. La simple lutte pour survivre, dans un contexte de haine et de meurtre systématiques, peut être considérée comme de la résistance. Quelle que soit la forme qu’elle emprunte, la résistance est toujours très risquée.
Cette exposition explore la résistance sous plusieurs facettes : désobéir, combattre, alerter, préserver et secourir.