Entre 1864 et 1923, plusieurs lois limitent la liberté d’expression de la presse dans l’Empire ottoman. La majorité des journaux entre 1864 et 1908 sont des organes du pouvoir. Le premier journal officiel est le Takvim-I Vekayi créé en 1831. Les journaux qui ne soutiennent pas le pouvoir sont censurés.
Takvim-i Vekayi, journal de l’Empire Ottoman, édition de 1831 en arabe.

Rédaction du programme en 25 points du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei ou Parti nazi). Dans le 23ème point, les nazis exigent d’exclure les non-Allemands du monde de la presse.
Première page du programme du Parti nazi

« Nous demandons qu’il y ait une campagne judiciaire contre ceux qui propagent intentionnellement des mensonges politiques et les diffusent à travers la presse. (…) Tous les intérêts financiers ou affectant de quelque manière les journaux allemands sont interdits aux non-Allemands par la loi, et nous demandons que la punition pour avoir transgressé cette loi soit la suppression immédiate du journal et l’expulsion des non-Allemands du Reich. » 23ème point du programme en 25 points du Parti nazi.
Deuxième page du programme du Parti nazi

C’est lors du salon international de la radiodiffusion de Berlin en 1933, que Joseph Goebbels présente la première radio du peuple. Elle deviendra un véritable instrument de propagande nazie et, en 1942, on en trouvera plus de 15 millions en Allemagne.
Le ministre allemand de la propagande, Goebbels et Adolf Hitler au salon international de la radiodiffusion, Berlin, 1933
Photo : CCHM

La loi relative aux rédacteurs crée la base juridique pour la réglementation de la presse et met en place les conditions personnelles et politiques que l’on doit remplir pour exercer la profession de rédacteur.
Le ministre allemand de la propagande, Joseph Goebbels en train de proclamer la loi relative aux rédacteurs, Allemagne, 1933
Photo : CCHM

La liberté de la presse est abolie au Cambodge par l’administration du premier ministre Lon Nol. Les journaux sont censurés avant leur publication et beaucoup fermeront leurs portes entre 1970 et 1975.
Lon Nol, Premier ministre du Cambodge entre 1969 et 1971, photographie de 1984

Sous les Khmer rouges, seuls les journaux et la radio officiels sont autorisés. Ils diffusent de la propagande révolutionnaire communiste. Les Khmer rouges publient trois magazines pour les cadres du parti.
Couverture du magazine Kampuchea, Cambodge, mars 1978
Photo: © Documentation Center of Cambodia Archives

Publié en kinyarwanda et en français, le magazine Kangura (Réveillez-vous) est un moteur pour le génocide publiant régulièrement des articles attisant la haine envers les Tutsis. Traduction: « Tutsi: Race des Dieux; Quelles armes allons-nous utiliser pour tuer tous ses cafards pour toujours? »
Kangura, numéro 26, novembre 1991

Suite aux accords d’Arusha en 1993, la radio d’État, Radio Rwanda, a cessé de diffuser tout message haineux. Une nouvelle radio de propagande, la RRTLM est créée. Avec 40% d’analphabétisme, la radio est très populaire au Rwanda. Les annonceurs ont un discours raciste, propageant des mythes sur les Tutsis.
Photo : Anciens studios de la RTLM, par Kigali Wire on Flickr