Minorité chrétienne réclamant son autonomie dans l’Empire ottoman musulman, les Arméniens étaient considérés des « ennemis de l’intérieur » du projet d’unification ethnique de la « Grande Turquie ». Le gouvernement jeune-turc a planifié et exécuté le génocide : assassinat de 1,5 million d’Arméniens ottomans au cours de déportations et de vastes massacres.

Déportation d’Arméniens.
Photo : Armin T. Wegner © Wallstein Verlag, Göttingen.

Des dirigeants des Jeunes-Turcs sont jugés pour avoir organisé le génocide arménien. Certains accusés sont alors envoyés à Malte pour y être jugés par un tribunal international. Cependant, ces procès n’ont jamais eu lieu. C’est le cas de celui de Mustafa Abdülhalik Renda.

Mustafa Abdülhalik Renda, 1935.

Six millions de Juifs d’Europe et d’Afrique du Nord ont été systématiquement assassinés par les nazis et leurs collaborateurs. Ceux-ci étaient motivés par une idéologie raciste voulant que les Juifs menacent la survie de la « race » aryenne : ghettoïsation, unités mobiles de tuerie, emprisonnement et meurtre dans des camps de concentration et de la mort.

Déportation de Juifs vers les camps de la mort.
Photo : CCHM

Le Tribunal militaire international à Nuremberg est mis en place par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale. Il juge une vingtaine d’officiers nazis pour crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Douze d’entre eux sont condamnés à mort, deux à la prison à perpétuité et quatre à des peines de dix à vingt ans de prison. Trois sont acquittés.
Le Tribunal militaire international à Nuremberg, en 1945 ou 1946.

L’ONU adopte la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide en réponse aux atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle oblige les États parties à prévenir et à punir le génocide ainsi que l’incitation à commettre le génocide.

Rafael Lemkin, initiateur de la Convention, et Ricardo Alfaro, président du Comité légal de l’Assemblée générale de l’ONU.
Source : UN Photo

Sous la dictature communiste de Pol Pot, les Khmers rouges opposaient le « peuple ancien » au « peuple nouveau », lié au régime précédent et qui devait être détruit, tout comme les minorités ethniques et religieuses. De 1,7 à 2,2 millions de Cambodgiens on été exécutés ou sont morts de faim, de maladies et d’épuisement au travail.

Musée du Génocide de Tuol Sleng, à Phnom Penh.
Photo : Christian Haugen, Flickr

Environ 800 000 Rwandais de la minorité tutsie et des Hutus modérés ont été assassinés, surtout à la machette, par la majorité hutue qui les percevait comme une menace à son autorité. Le génocide fut orchestré par le mouvement extrémiste Hutu Power, puis exécuté par les officiels locaux et la population hutue.

Trois vagues de violence contre les Tutsis : 1959, 1973 et 1994.
Source : PAGE-RWANDA.

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda est créé en 1994 par les Nations Unies à Arusha, en Tanzanie. Il doit juger les principaux responsables du génocide et d’autres crimes. Le tribunal mettra fin à ses activités en 2014 ou 2015.
Logo du TPIR.
Source : Adam Jones

Pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine, environ 7000 hommes bosniaques (Bosniens musulmans) sont assassinés à Srebrenica par l’armée de la République serbe de Bosnie. Ce massacre a été qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et par la Cour internationale de justice. Le TPIY continue de juger des individus soupçonnés d’implication dans ce massacre.
Le TPIY, à La Haye, au Pays-Bas.
Source : Photo courtoisie du TPIY.

Le Statut de Rome est adopté le 17 juillet 1998 et ratifié par plus de 120 pays. Il définit les règles de fonctionnement de la Cour pénale internationale (CPI). La CPI est un tribunal permanent chargé de juger les responsables de génocides, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
La Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas.
Source : Vincent van Zeijst.

Accord entre le gouvernement du Cambodge et les Nations Unies pour la création des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens. Composé de magistrats locaux et internationaux, ce tribunal juge les hauts dirigeants khmers rouges pour des crimes commis entre 1975 et 1979.
En 2011, des moines bouddhistes de l’Université bouddhiste Preah Sihanouk Raja assistent à des audiences sur l’aptitude de Nuon Chea et Ieng Thirith à subir leur procès.
Source : CETC.

Le 23 avril 2014, le premier ministre turc Erdogan présente ses condoléances aux petits-enfants des victimes arméniennes de 1915-1916. Toutefois, 99 ans après les faits, la Turquie refuse toujours de reconnaître que ces massacres constituent un génocide. Le Premier ministre niera de nouveau le génocide cinq jours après avoir présenté ses condoléances.
Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc.
Source : Gouvernement du Chili